Des plantations de haies gourmandes au camping

par | 7 Déc 2020 | Actualités, Articles en Français, Le camping

Pour créer un peu d’intimité, délimiter certains espaces et emplacements, nous entretenons les haies existantes, et également en plantons des nouvelles.

Depuis quelques temps, nous réfléchissons à cette gestion de manière plus globale.

Ainsi, nous n’oublions pas que ces haies vivantes (a contrario d’autres occultants constitués de matériaux inertes) sont de bons remparts à la propagation du feu.

En outre, selon les saisons et les espèces d’arbustes, elles peuvent également être agréables à humer.

Mais pourquoi pas également des haies dites « gourmandes », avec si possible des essences déjà présentes sur le terrain ?

Les noyers & les noisetiers

Lorsque les écureuils font leurs réserves juste avant l’hiver, ceux-ci omettent souvent de repérer les lieux où ils les ont cachées. Ne revenant pas systématiquement chercher leur butin, les noix poussent tranquillement et donnent naissance à de beaux arbustes.

Mais pour cela, il faut qu’il reste des écureuils, et donc entre autres des « routes aériennes », et donc des arbres à taille adulte, mais ceci est un autre sujet.

La baie de laurier-sauce et ses amateurs

Au printemps, le laurier-sauce donne des petites baies noires ; celles-ci sont la gourmandise de plein d’oiseaux (mésanges, grives, etc) qui viennent les picorer directement dans l’arbre. Dans la baie, est contenue la graine du laurier, que les déjections des petits volatiles permettent de semer aux alentours.

Romarin, thym et lavande

Les grand-mères vous diront qu’il suffit de casser un bout de branche de romarin, de thym ou de lavande et de la mettre en terre pour que cela repousse. Nous avons essayé et dans l’ensemble ça fonctionne, mais tout est une question de timing ! Si vous faites cela en plein été, le manque d’humidité et le soleil mordant risque fort de biaiser le processus de mise en place des racines.

Sur nos terrains, nous disposons de zones préservées, dans laquelle nous laissons pousser tous les végétaux qui le souhaitent. Ceux-ci sont souvent semés par les écureuils qui font leurs provisions avant l’hiver (comme les noisetiers ou les noyers) ; ou bien par les oiseaux via leurs déjections (comme les lauriers-sauce). D’autres espèces se reproduisent grâce au vent qui dissémine le polen, ou aux ramifications des racines (comme le romarin par exemple).

Une fois que ces pousses sont devenues des arbustes, nous pouvons les transplanter dans les endroits où ils auront plus d’utilité pour nous. Ce travail se fait principalement en autonme après la fermeture du camping. Et ça tombe bien car comme dit le dicton : « à la Ste Catherine tout prend racine » ! Et si vous regardez le calendrier, la Sainte Catherine colle bien avec notre planning !

Ces pratiques s’intègrent dans une pensée d’écologie circulaire.

Ainsi, la plupart des plants que nous récupérons ont la particularité de produire des fleurs, fruits, feuilles ou pousses comestibles. Nous avons donc décidé de les utiliser dorénavant comme éléments de haies dites « gourmandes ».

Le saviez-vous : les baies rouges de l’éleagnus sont pleines de vitamine C !

 Mais attention, renseignez-vous bien auprès de l’accueil avant de manger une baie que vous apercevez sur le terrain, tout n’est pas comestible !

Au printemps, si le contexte nous le permet, nous profiterons de la journée troc plantes, boutures et graines pour proposer quelques plants. N’hésitez pas !

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